Le Gymnase Lionel Terray, emblème des ambitions de la Ville en matière de transition énergétique
La Ville a réalisé une économie de 30 à 40 % de ses consommations d’énergie sur ce bâtiment grâce à des rénovations portant principalement sur :
- Isolation de l’enveloppe, avec réfection de la couverture et renforcement de la charpente, ainsi que l’isolation extérieure et la rénovation des façades à cette partie représente à elle seule 60% du montant des travaux,
- Remplacement des menuiseries,
- Remplacement de l’éclairage,
- Installation d’une ventilation double-flux,
- Isolation des faux plafonds,
- Suppression de la paroi entre les 2 salles de gym pour offrir une seule salle d’un plus grand volume,
- Rafraîchissement des peintures dans les salles, vestiaires et parties communes,
- Changements des colonnes de douches pour réduire la consommation d’eau.
Le gymnase Lionel Terray est un bâtiment construit en 1965 auxquelles deux salles de gymnastique ont été ajoutées par extension en 1985, portant l’ensemble à 1815m2 chauffés.
Les travaux se sont élevés à 1,7 millions € (avec l’aide financière de la DSIL (État) dans le cadre du plan France Relance : 342 202,29 € et du Département à hauteur de 210 000 €)
Les travaux ont débuté en mai 2022 et se sont achevés en janvier 2023, impliquant 7 corps de métiers différents pour une rénovation globale.
Les études pour ce projet remontent à de nombreuses années (bien avant l’envolée des coûts énergétiques), la Ville était déjà précurseur à cette époque.
Ce gymnase a été choisi car il s’agit d’un équipement très fréquenté par les associations et élèves pour la pratique sportive (gymnase utilisé par le collège, il l’est également par de nombreuses associations communales ou intercommunales : plus de 5 800 licenciés sur la ville pour 10 000 habitants). A l’instar de tous les projets menés sur la commune, cette opération a été pensée dans la globalité : à l’occasion des travaux, l’accessibilité (rampe PMR extérieure et aménagement d’un vestiaire PMR), la sécurité, le confort des usagers ont été revus.
Les bâtiments et la transition écologique à PJ2S
- Engagement fort de la Municipalité pour rendre nos bâtiments plus économes et vertueux car ceux-ci représentent une part importante (44 %) de l’énergie consommée. C’est d’autant plus vrai à PJ2S, ville propriétaire d’un grand nombre de bâtiments (représentant 55 000m2).
- Il a donc été mis en œuvre une planification stratégique afin d’identifier les bâtiments à rénover prioritairement puis de définir un plan de travaux intégrant, « du sol au plafond », toutes les dimensions susceptibles d’améliorer la performance énergétique de chaque structure.
- Ainsi, le gymnase Lionel Terray est le premier chantier de grande ampleur engagé avec cette philosophie.
- Pour optimiser les consommations d’énergie de la Ville, une réflexion globale sur l’occupation des bâtiments communaux est menée dans le cadre d’un Schéma Directeur Immobilier Energétique (SDIE) : pour les bâtiments sous-utilisés (quelques activités associatives par semaine, par exemple), la Ville propose aux associations de se regrouper dans des locaux communs, la Madrag par exemple, pour pouvoir vendre ou louer le patrimoine bâti ainsi libéré.
- Cela permet d’optimiser les consommations d’énergie, d’utiliser les bâtiments à bon escient tout en conservant le dynamisme associatif.
- L’argent ainsi économisé permet de financer les rénovations des bâtiments indispensables à la vie de la collectivité, comme c’est le cas pour le gymnase Terray : Prochains projets de rénovations entre 2024 et 2026 : Maison de l’Enfance, Madrag et Hôtel de Ville
Pour aller plus loin dans la transition énergétique et écologique
En 2010 et 2011, la Ville a travaillé avec un prestataire à la réalisation d’un bilan carbone, quantifiant les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités des services.
En 2010, le bilan s’élevait à 3 940 tonnes équivalent CO2 (1 kg de CO2 contient 0,2727 kg de carbone), soit 463 kilos équivalent CO2 par habitant. Depuis, des actions ont été instaurées pour réduire son impact carbone et sa dépendance aux énergies fossiles :
- Remplacement par des appareils basse consommation des appareillages électriques, et les différents contrats d’entretien (chauffage, éclairage public) comportent des clauses avec des obligations de résultats, des possibilités de contrôles par télégestion et d’actions à distance pour éviter les surconsommations.
- Mise en service en 2013 d’un réseau de chaleur urbain de 7 km alimenté par une chaufferie bois qui permet d’économiser plus de 3 300 tonnes équivalent CO2 par an.
- Construit et exploité en délégation de service public, cet équipement alimente 40 sous-stations réparties entre différents abonnés (Ville, Caux Seine agglo, bailleurs sociaux…). Avec une réserve de puissance de 20 % à sa construction, le réseau de chaleur a depuis connu des extensions (lotissement du Bosquet-Reine, bâtiments de l’opération Cœur de Ville…).
- Baisse de la température d’1 ou 2 degrés dans certains locaux,
- Renforcement de l’isolation de bâtiments énergivores (salle polyvalente Charles-Péguy, mairie annexe…), parfois financées par la vente de patrimoine non essentiel au service public, par exemple les anciens logements de fonction,
- Équipement en véhicules électriques quand cela est pertinent (8 véhicules électriques en tout pour les appariteurs, le service Voirie et Propreté) ou en véhicules adaptés aux besoins des services (camions poids lourds équipés de bennes à grilles pour diminuer les allées et venues et donc les émissions de carbone).
- En septembre 2020, ces véhicules ont complétés par un véhicule à hydrogène.
- Installation de 10 bornes électriques à divers emplacements de la Ville Finalisée en 2018, ces bornes de recharges publiques permettent aux détenteurs de véhicules électriques de recharger (gratuitement) leur véhicule grâce à deux points de recharge par borne
- Puit canadien : la maison du patrimoine intègre un puit canadien pour réduire les dépenses d’énergie en assurant le chauffage en hiver et le rafraîchissement en été, ainsi qu’un sous dimensionnement des équipements de chauffage.
Des pré-diagnostics énergétiques, audits énergétiques et étude thermique ont également été réalisés.
Dans un contexte environnemental menacé, la Ville souhaite, par ces travaux, marquer son engagement en faveur de la transition écologique, démarche qu’elle poursuivra tout au long du mandat.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
La transition énergétique ne se résume pas qu’aux travaux, il faut aussi revoir nos comportements et habitudes de consommation :
- Favoriser l’intelligence collective et responsabiliser les usagers, notamment avec des éco-gestes simples dans les bâtiments publics : éteindre la lumière en partant, couper l’eau, fermer les portes, baisser le chauffage d’un degré voir le couper quand on quitte les lieux, etc.
- La Ville impulse le mouvement en changeant ses fonctionnements pour montrer l’exemple aux usagers et habitants et les “emmener” dans cette démarche de transition, qui ne pourra se faire que tous ensemble.